WILLY CLARINVALCondoléance
L'un et l'autre, nous étions contents de nous voir. "Alors qu'as-tu encore découvert?" me demandais-tu? Un pan de l'histoire ignoré des copères, une monnaie dans un champ, un texte en allemand aux Archives à Berlin... Cela durait certaines fois 15 mintes, d'autres fois plus d'une heure. De temps à autres, tu venais à mon bureau de la Rue du Palais. Le sujet t'intéressait visiblement, et te voyant m'écouter, j'avais le sentiment réel de servir à quelque chose dans ces moments-là. Puis revenaient les autres thèmes, la chasse, ton travail, le mien. Je ne me suis jamais ennuyé lors de nos parlotes. Toi et moi y prenions un plaisir certain. Tu es parti vers l'ailleurs où les plus grandes balades sont permises. Il y a des gens dont on sait la présence, qu'on espère éternelle, et qui de la sorte rassure. Tu resteras en moi comme un homme agréable et intéressant. Je te rendrai hommage dans notre revue. Au revoir, cher Jean-Marie. Mais comme j'ai aimé discuter avec toi!